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ALCHIMEL... Le résultat de ce que je suis c'est un mélange d'expérience et de rencontres

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23 août 2013

P comme Poupi (dit Christophe)

Rencontré dans un cours, nous avons partagé l'aventure d'Annecy ensemble (voir B) mais pas que... Il a fait partie des partenaires en scène qui font évoluer, qui donnent de l'air, parce qu'avec Christophe il y a avait du travail certes, de la complicité soit mais aussi une grande part laissée au "jeu" et à l'improvisation. Nous aimions tous deux jouer  mais aussi écrire (on n'a toujours pas réalisé la pièce à quatre mains qu'on s'était dit...), et mettre en scène...

Nous avons collaboré sur un projet de pièce pour enfant qu'il avait écrit - 3 comédiens pour une dizaine de personnages, une marionnettes sur roulettes à gérer, avec des effets sonores, de nombreux  accessoires et de multiples entrées et sorties.  Pour ce projet,  j'ai assisté Christophe à la mise en scène et assuré (en alternance) le rôle personnage féminin au Théo Théâtre à Paris sur une période de plusieurs mois mais aussi dans des lieux plus atypiques comme une cour d'immeuble ou une école... Nous nous sommes retrouvés dans des situations un peu complexes qui nous ont permis de repousser nos limites et d'assurer le spectacle quoi qu'il en fut (!)

L'un des moments forts du Dragon dans la ville a été une représentation où la distribution a été chamboulée : nous nous sommes retrouvés à jouer la pièce, les 2 "Alice" (l'héroïne, unique personnage féminin à la base) avec Poupi... Comme dans un rêve, nous avons raconté l'histoire écrite  avec des aménagements : j'ai remplacé le comédien absent et me suis retrouvée en aventurier, sbire et cuisinier en train de donner la réplique au personnage que je jouais habituellement. En coulisse, nous gérions les accessoires, la marionnette du Dragon, reprenions chacun notre souffle avant chaque retour en scène où nous risquions l'incident. Grosse émotion.

Christophe fait partie des partenaires de scène qui vous marquent car il est généréreux et loyal : vous pouvez compter sur lui ; il est prêt à recevoir et à renvoyer la balle avec solidité et fraîcheur. Il fait partie de ceux qui aiment travailler en équipe et ont vraiment besoin de créer dans leur Art et il sait et vous convaincre que l'aventure est belle (et l'aventure fût belle, merci Poupi).

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22 août 2013

C comme Carlo, Colombina et Commedia

J'ai eu l'honneur et la joie de faire un stage avec un maestro della commedia dell'arte en 2001. J'en garde un souvenir puissant et une grande envie de recommencer pour me rafraîchir la mémoire et retrouver les merveilleuses sensations de l'époque, en Colombina, mon personnage fétiche de soubrette... Carlo nous transporte dans le monde de la commedia avec intelligence, vivacité et exigence aussi ; il respire, parle, partage et vit "commedia". A l'époque, je buvais ses paroles, prenais des notes au maximum, je voulais tout retenir, m'immerger le plus possible dans cette pratique qui nécessite un apprentissage pluridisciplinaire.

En effet,  Carlo nous rappelait l'historique de ce genre, son vocabulaire, chaque type de personnages et leurs particularités mais nous avons passé aussi des journées à travailler avec lui  la création des scénarii (canevas), les entrées et les sorties des personnages qui amènent à l'histoire ses rebondissement et son rythme si particulier, mais aussi à réaliser des exercices plus physiques comme du mime, de l'équilibre et quelques acrobaties. A cela, s'ajoutaient, en compagnie de deux autres professeurs : une initiation au bâton et à l'escrime et des cours de chants classiques (au moins pour acquérir les premières bases) car la commedia se compose d'une successions de parties, dont des tableaux collectifs avec des effets (répétitions, ralenti, sans parole...), des poursuites, des bagarres et des "chorales" - cette partie chantée est souvent privilégiée pour un final. Nous avons fini le stage par une petite série de représentations et c'était formidablement indescriptible, l'une des expériences les plus joyeuses de partage en scène et avec le public.

Je n'ai qu'un regret : ne pas avoir pu prolonger cette révélation personnelle et  théâtrale car je m'imaginais bien pouvoir proposer une Colombina énergique et séduisante auprès d'Arlequins tous plus malins les uns que les autres (mais incapables de réussir une entreprise sans moi bien sûr) et pratiquer avec joie un art renouvelable à l'infini de par le foisonnement de ses possibles...

Petites trouvailles sur la toile :

La commedia en origami

La commedia sur émaux

 

 

21 août 2013

B comme "Benj"

Amitié de théâtre... Nous nous sommes rencontrés dans le cadre d'un cours de théâtre parisien. A l'époque, Benjamin n'avait pas de technique solide mais déjà une présence magique en scène et une personnalité pleine de charme. En fin d'année scolaire 1995, il a proposé un "trip théâtre" pendant l'été dans sa région natale. C'est comme ça que Benjamin, Christophe, Delphine et moi nous sommes partis à Annecy, avec le projet de créer un petit montage à partir de textes de Roland Dubillard. Grâce à la conjugaison de nos envies, notre complicité, du travail et le soutien de la famille de Benjamin, nous avons réussi à présenter notre création. C'est le grand frère de Benjamin qui a été le premier à nous ouvrir les portes de son club house, mais ensuite nous avons assuré des représentations hors du cercle direct : sur la scène d'une plage privée, au sein d'un restaurant et en pleine rue, près d'une crêperie.

Des souvenirs forts de vie en communauté pour cette équipe hébergée au coeur de la famille de Benjamin dans une belle demeure à deux pas du lac d'Annecy, des répétitions parfois épiques car filles et garçons n'avions pas les mêmes rythmes, de fous rires surtout quand nous trouvions des idées nouvelles autour du texte, de sensations inouïes face aux spectateurs car la langue de Dubillard n'est pas la plus simple, surtout quand il faut capter le public dans des situations un peu particulières. Je me souviens encore de la chorégraphie que je réalisais entre deux sketchs  ; elle démarrait sur un air de Sarah Vaughan comme un strip-tease, se prolongeait par ma métamorphose en ... grenouille, et finissais en danse avec des palmes.

C'était formidable de vivre et partager des moments comme ceux-là, de pouvoir tenter cette expérience aussi éphémère fut-elle car ensuite les 4 z'amis autoproclamés "Lézhybrides" à l'occasion de cette mini tournée ont poursuivi leur route séparément. En plus de cette expérience estivale,  nous avons aussi vécu des auditions de théâtre mémorables avec Benjamin : tous deux répliques pour une camarade qui tentait le TNS (Théâtre National de Strasbourg), et si ma mémoire ne me joue pas de tour , il a m'a aussi accompagnée pour le concours d'entrée du conservatoire d'Orléans que j'ai pu intégrer (même si je m'étais fais mal pendant la scène en gérant mal un coup de pied)...

Sa gentillesse, sa bienveillance à l'égard de ses partenaires lui ont sans doute porté chance car des camarades de cours de théâtre c'est celui qui a trouvé le plus rapidement un agent et a vite démarré comme comédien professionnel (théâtre, cinéma, publicité...). Nous avons perdu le contact depuis un long moment mais grâce à internet je sais que son étoile brille toujours autant, et même davantage car il semble cumuler les bonheurs personnels et professionnels et c'est drôlement réjouissant :)

Trouvaille sur le net :

Video (media coaching, en anglais s'il vous plaît !)

 

20 août 2013

A comme Alain

J'en ai connu deux, sur mon parcours d'élève comédienne.

Le premier Alain m'a appris la plupart des bases solides  : l'articulation, le souffle, la rigueur d'un texte, la précision de la justesse ;  l'importance du travail de l'acteur, sur la conscience qu'il doit avoir de lui-même et la gestion de sa technique au service de la sincérité de ses émotions. Il m'avait souhaité de "ne pas rester la meilleure amateure mais de devenir une bonne professionnelle..." Il savait la passion qui m'animait , la patience de ma première année de conservatoire à ses côtés à l'écouter m'a permis d'obtenir de belles marques de confiance de sa part comme la possibilité d'illustrer pour la radio une de ses interviews sur le trac de l'acteur et de jouer en seconde année le rôle-titre d'Antigone (J. Anouilh). Quatorze années après mon premier prix de conservatoire, nous avons eu la joie de retravailler ensemble sur une pièce contemporaine de J. Balasko et même en amateur, j'y ai mis tout mon coeur...

Quant au second, plus jeune, plus moderne, plus coach que metteur en scène et sans doute aussi businessman qu'artiste... il a remarqué aussi ma motivation, et mon investissement pour le théâtre. C'est ainsi que faisant partie des élèves de son atelier (où je suivais aussi son cours), je suis aussi devenue le temps de la composition d'un montage de textes de J. Prévert, son  assistante à la mise en scène. Il m'a également permis d'être relectrice pour un ouvrage de technique théâtrale qu'il voulait signer contre des leçons de technique vocale et m'a proposé de faire partie de la distribution de son Antigone de Sophocle. J'ai finalement beaucoup appris pendant cette période et j'avoue que sa méthode de travail basée notamment sur la relecture du texte de la pièce à jouer et sur la mesure à prendre entre le personnage et soi-même dans le cadre du travail d'un rôle, a porté ses fruits. Il savait déjà bien s'entourer si bien que passer par son cours privé deux ans de suite m'a donné l'occasion de rencontrer une bonne partie des personnes qui ont  fortement compté dans mon apprentissage théâtral.

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